Bruxelles dans mon viseur

Photographies au jour le jour - Résidence entre Bruxelles et Louvain (14- 21 avril 2023)
Jour 1: Le funérarium à côté du crêpier - Le pigeon rose - Les poubelles pâtes à modeler - Tout voir en gros plan - Ma première - Faire le pari du nombre de jours nécessaires pour dépasser sa surface
Jour 2 : L'élégance provocante de la rue des renards qui semble avoir donné son nom à tous ceux qui la traversent - Elle se tient droite comme la chatte cantatrice aux oreilles coupées qui est statuette sur ses genoux - Qui du chat ou de la femme a volé la couleur cendrée de ses yeux ? Le soleil presse Bruxelles de sortir, plus d'excuses pour quoi, c'est trop rare, sortez donc.
Jour 3 : Le dimanche des ballons : la petite porte où se fête l'anniversaire laisse échapper les enfants gourmands dans les ruelles redevenues grises. A part ça, le silence et l'humidité. Les cafés refuges où l'on questionne. Les morts qui n'ont qu'une visite, discrète et peu familière. Les activités qui préparent le cœur pour la semaine. Dans la vapeur, on me dit d'apprendre : les belges de Bruxelles, les belges français, mais les Francs, les Frisons et les Saxons c'est fini, les vrais belges sont minoritaires au sauna.
Jour 4 : L'Europe fait l'autruche. Louvain dédale délicieux.
Jour 5 : Les langues se délient dès le petit jour : celui qui dort sous ses parapluies européens, provocation du Parlement. La réforme appartient à ceux qui se lèvent tôt. Les langues se délient dans l'écriture et l'intime à découvert.
Jour 6 : Mon œil en sommeil. J'écoute les images qui se donnent dans leurs voix : la confidence est dénudée.
Jour 7: Sommeil
Jour 8 : L'autre côté du Canal. Le dernier jour du Ramadan. Le soin des images et l'éclat de la lumière sur les traverses. Entrelacs des écritures et des images qui s'insèrent des les fissures du château et redonnent une chance à celui qui rêve de toucher l'autre.